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Dharasuram

Ce village se situe à 4 km à l'ouest de Kumbakonam, le temple d'Airatesvara, édifié par Raja Raja II (1146- 1163), est un superbe exemple d'architecture chola du XIIème siècle.

On peut voir de superbes statues de divinités, notamment Shiva sous la forme de Kankala-murti, le mendiant, ainsi que des scènes tirées d'épopées hindouistes.

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Darasuram ne se trouve qu'à quelques kilomètres de Kumbakonam. On y visite le très beau temple de Airavateshvara, consacré à Shiva. C'est un chef-d'oeuvre, construit par un des plus grands rois de la dynastie chola , Rajarajachola entre 1150 et 1175. Ce roi fut également le constructeur des temples majeurs de Tanjore (Brihadishvara) et de Gongaikondacholapuram. Moins gigantesque que celui de Tanjore ou celui de Gangaikondacholapuram, c'est un superbe exemple de la perfection atteinte en matière d’architecture et de statuaire à l’époque des Chola.

L’entrée de l’enceinte du temple par un gopuram de faible hauteur est précédée, dans l’axe, par le templion d’un Ganesh dansant élégant. Derrière Lui, sous son dais de pierre, un joli Nandi pointe sa langue. Passé le gopuram, on se trouve juste devant le temple, sans recul. Sur le mur juste en face, on remarque immédiatement deux gardiens particuliers, un peu contrefaits, les gardiens de Vishnu, Padmanidhi à gauche et Shankhanidhi à droite. Sur ce même mur, deux superbes statues représentent un Nagarâja et un Rishi (Sage).

On se dirige vers la gauche, se rendant alors compte que cette partie du temple est semblable à un grand Ratha (Char de procession) de pierre dont la partie supérieure constitue le mandapa du temple, le Mukhamandapa.

Le mur sud du ratha est ponctué de cadres de pierre où figurent divers Dieux védiques : Agni , Indra , Vayu , etc. Un court escalier à balustrade est joliment ouvragée donne accès au mandapa à 108 piliers. Ceux-ci sont extraordinairement décorés de petites scènes du Mahabharata , du Ramâyana , du mariage de Shiva et Pârvatî, du mariage de Murugan, etc. La base des piliers périphériques est sculptée en forme de Yâlî, animal mythique à gueule de lion. Au mur intérieur ouest du mandapa, sont adossés des statues d’époque Chola (12ème siècle) d’une qualité fabuleuse : la Déesse Annapurna, Harihara , la Déesse Sarasvatî et le Sage Kannapa.

En pénétrant dans le deuxième mandapa, on remarque Shani sur la droite. Les autres Planètes sont absentes. L’entrée du vestibule (Antarala) est gardée par Ganesh et Shanmukha (nom de Murugan à six têtes).

On ressort alors du temple pour en poursuivre le tour et détailler les éléments d’architecture, qui montrent encore des traces de polychromie ancienne, ainsi que les statues dans les niches des murs. Certaines d’entre elles manquent et ont été remplacées par des copies : les originaux auraient été transportés au Musée de Tanjore. On peut voir un beau Ganesh, Dakshinâ-mûrti (Shiva méditant), Shiva Lingodbhav-mûrti, Ardhanarishvara (Le Seigneur dont une moitié est masculine, et l'autre moitié féminine; c'est une forme de Shiva, symbolisant que le Dieu n'est ni entièrement masculin, ni entièrement féminin, mais qu'il assume les deux fonctions, comme Conscience Pure -Shiva- et comme énergie d'action -Shakti), Virabhadra (forme guerrière de Shiva), Kalabhairava (forme terrible de Shiva); etc.

De là, on peut aller voir, dans l’angle nord-ouest de la cour dallée, une balustrade d’escalier faite selon le motif d’un lion surmontant un éléphant ; dans la partie basse du mur, on note des frises en bas-relief avec des curiosités comme des acrobates, un petit érotique, etc.

On regagne la face nord du grand temple pour poursuivre la visite et voir ainsi une Durgâ qui est l’objet d’un culte de temps à autre. D’autres statues représentent : Vishvakarma, l’Architecte de l’Univers, Dharmantari, le médecin des Dieux.

Dans l’angle nord-est de la cour, se trouve un petit musée, habituellement pas visitable car il sert d’entrepôt pendant les travaux en cours (qui durent depuis des années). On peut néanmoins demander à y jeter un coup d’œil, ce qui en vaut la peine. On y trouve, entre autres, plusieurs statues de Ganesh, dont l’un d’eux adopte une position érotique avec sa Shakti assise sur son genou gauche, car l’extrémité de sa trompe vient toucher l’intimité de la Déesse. Des panneaux muraux, hélas décatis, expliquent les étapes de l’histoire du temple.